Oct 14

Octobre 2015 – Septembre 2016 : intégration des données dans l’outil FuD et poursuite des recherches

La livraison du logiciel FuD (Forschungsnetzwerk und Datenbanksystem) à l’automne 2015 par l’équipe du Center for Digital Humanities de Trèves, a permis à l’équipe LexArt d’entrer dans une nouvelle phase du projet.

 

En effet, après avoir passé les deux premières années du projet (2013-2015) à élaborer une méthodologie commune de traitement des sources, puis à dépouiller ces sources et ouvrages majeurs de théorie de l’art, l’équipe dispose désormais de son outil de saisie des données. À la suite de cette livraison, une phase de formation et de prise en main du FuD a eu lieu durant une partie de l’hiver 2015-2016. Des adaptations à notre recherche, ainsi qu’à la modélisation des données ont également été effectuées par l’équipe de Trèves, grâce à un suivi régulier. Une part importante des ouvrages déjà dépouillés a ainsi été intégrée dans le FuD et si l’analyse des textes, le choix des extraits, comme la sélection des termes noyaux au sein des sources, étaient déjà effectués, leur saisie a représenté une tâche majeure durant cette période. Parmi les ouvrages intégrés à la base, l’on peut par exemple citer ceux de Bosse (à l’exception des ouvrages consacrés à la gravure, mis en attente pour une intégration ultérieure), de Pader, de Fréart de Chambray, une partie des Entretiens de Félibien, les écrits d’Audran, de Testelin, de Le Comte, de Dupuy du Grez ou encore une partie de ceux de De Piles pour le corpus français. Des ouvrages néerlandais majeurs ont également été saisis tels que Van Mander, Angel, De Grebber, Van Hoogstraten ou encore De Lairesse. En anglais, de nombreux ouvrages ont à leur tour été intégrés à l’instar des ouvrages de Sanderson, de Salmon, d’Aglionby, de Smith et de Richardson. Enfin en allemand, les différentes éditions de Sandrart ont été insérées.

La saisie a par ailleurs été accompagnée d’un nécessaire travail d’harmonisation des données : des nomenclatures avaient en effet déjà été élaborées, mais face au logiciel certaines d’entre elles ont dû être complétées ou revues, et la vérification et la correction des données au fur et à mesure de la saisie ont été impératives.

 

Parallèlement à la saisie des données, le dépouillement des ouvrages s’est également poursuivi tout en permettant désormais un traitement direct au sein de la base de données. Des ouvrages tels que la conférence sur l’expression des passions de Le Brun, ou La Réforme de la peinture de Restout, mais aussi le Traité du Sublime de Boileau pour les écrits français, ou encore The Gentlemans Exercise (…) de Peacham, l’Ars Pictoria : or an Academy Treating of Drawing, Painting (…) de Browne pour les sources anglaises ont été traités, alors que l’oeuvre imposante de Goeree a été entamée pour le corpus néerlandais et que celle de Paul Fürst s’est ajoutée au corpus allemand.

 

Enfin, le colloque international organisé par l’équipe LexArt au mois de juin 2016 (Université Paul-Valéry – Montpellier) a permis de réunir des spécialistes de théorie de l’art de l’époque moderne et de confronter les approches, tout en approfondissant nos réflexions sur la terminologie artistique. Il donnera lieu dans les prochains mois à une publication scientifique (en version papier et accessible en ligne en Open Access).