Mai 31

1er octobre 2013 – 31 mai 2015 : Genèse des fonctionnalités et modélisation

Depuis octobre 2013, la conception de l’outil numérique a représenté l’une des tâches majeures du travail, afin notamment d’envisager toutes les fonctionnalités possibles et les cas d’usages souhaités. La recherche fondamentale sur les ouvrages de théorie de l’art et la conception de l’outil ont donc avancé simultanément et sur un principe d’interaction constante.

Une fois les entités constitutives de la base définies – auteur, source / ouvrage, citation, définition, terme – et leurs relations établies, une grille de lecture commune à toute l’équipe a été élaborée permettant ainsi un traitement méthodique de chaque ouvrage, et une structuration systématique des données en vue de leur future importation dans l’outil numérique.

Passée cette phase de modélisation de la base de données, un cahier des charges décrivant l’outil a été rédigé. En lien avec le porteur de projet, les fonctionnalités et modes de recherches ont été pensés pour à la fois rendre la lisibilité des données la plus claire possible, tout en tenant compte à la fois du cadre et des objectifs scientifiques du projet, mais aussi des délais impartis. Dans cette perspective, des questionnements tels que la nécessité de signifier les nuances de sens des termes à la fois sur le temps long, entre les auteurs ou parfois, chez un même auteur, mais aussi d’une langue à l’autre, et d’éviter des interprétations erronées ou mésusages de l’outil numérique par une systématisation trop stricte, ont également été au cœur des préoccupations.

L’ajout d’une bibliothèque numérique rendue possible grâce à la mise en place de partenariats avec des instituts de recherche et grandes bibliothèques (Getty Research Institute, B.N.F., INHA, etc.) permettra également à l’utilisateur de consulter les extraits de textes retenus par les chercheurs tout en ayant la possibilité, s’il le souhaite, de prolonger sa lecture directement dans les ouvrages et éditions étudiées.

Pour répondre à l’envergure d’un tel outil et à des questions encore émergentes spécifiques – comme la constitution de réseaux sémantiques – le choix d’une collaboration de recherche avec une équipe expérimentée susceptible de prendre en compte les enjeux scientifiques du projet ainsi que les contraintes d’une recherche en sciences humaines aux données et résultats mouvants, s’est peu à peu imposée. Le choix de l’équipe de Trèves, qui réunit à la fois des chercheurs en linguistique et lexicographie et des informaticiens formant ainsi une équipe de spécialistes en humanités numériques, a lui aussi fait autorité.